Quand on est con, on est con

ou les imbécilités de Stéphane durant le voyage...................

Je remets ça !

Ca y est.

2 semaines après ma première boulette, je remets ça. Aujourd'hui, je ne le sais pas encore mais je vais me surpasser !

Nous sommes à Lesbos, jolie petite île située au Nord de la Grèce, juste après notre sortie de Turquie. Escale charmante que nous quittons le 9 août au matin pour descendre vers les Cyclades. Les conditions s'annoncent bonnes, 15/20 nœuds de vent au portant. Nous décidons de ne pas remonter notre annexe et de la tracter. Il faut dire que j'ai pris une annexe avec un moteur de 50 kilos que je dois monter et démonter chaque fois que l'annexe est sur ses bossoirs. Le moteur est stocké dans le trappe au pied du mât et ce n'est vraiment pas facile de démonter le moteur, le porter jusqu'au pied du mât puis le déposer dans la cale.

Donc, on attache l'annexe avec une haussière de 20 mètres et on part. Gentil comme tout, le Seigneur décide de m'envoyer un petit message pour me dire que la journée risque d'être mouvementée. En effet, lors de la relevée de l'ancre, alors que je fais attention, l'haussière passe quand même sous la coque. Je le vois tout de suite, coupe les moteurs et repositionne l'haussière correctement. On repart sans aucun dégât en traînant l'annexe comme prévu. Après tout, on a vu plein de bateaux le faire, donc cela doit se faire.

Seulement, quand les conditions changent, que la mer se forme et que le vent forcit, cela peut devenir épique.

Durant l'après-midi, le vent monte à 30 nœuds et la mer commence à se former. "Comment va l'annexe ?" me demande Nath. "Tout baigne" lui réponds-je, aussi inconscient que le simple d'esprit heureux de vivre l'instant présent : grand soleil, mer formée juste ce qu'il faut et vent à 30 nœuds. En fait, derrière, cela s'apparente à du rodéo. L'annexe bondit sur les vagues, tire sur son bout et file à plus de 10 nœuds tractée par HUMANES. Et ce qui devait advenir advint. Alors que nous filons entre les fermes aquacoles avant PSARA, je me retourne et là, stupéfaction. Mon beau moteur Yamaha 20 CV à démarreur électrique avec 3 heures au compteur n'est plus. Enfin, il est toujours mais plus là. Sur une vague sans doute un peu plus forte que les autres, il s'est décroché du tableau arrière et est tombé à l'eau emmenant sa batterie de 15 kilos.

Je peste, j'enrage et je jure comme un putois de ma bêtise. Hugo avait fixé le moteur à l'annexe lorsque nous sommes arrivés à Lesbos et je n'ai pas pris la précaution de resserrer derrière lui les écrous de vissage. Nous nous retrouvons sans moteur d'annexe donc sans possibilité d'aller à terre lorsque nous sommes au mouillage, sans parler du coût du moteur perdu.

Vraiment, c'est une journée de merde me dis-je en arrivant à Psara. Mais la beauté du site nous enchante et l'accueil des insulaires nous fera oublier ce désagrément.

« Steph Cap'taine d'Humanes ! »


1ere boulette !

Jusqu'à maintenant, j'ai laissé à Nath la charge du blog. Mais là, j'ai tellement merdé que j'ai décidé d'écrire un billet. Et puis, je me suis dit que le mieux serait de créer une rubrique avec des billets que je compléterai à fur et à mesure de mes .... conneries. Car c'est certain, je n'en ferai pas qu'une de conneries durant ce périple !

Donc, on y va. Il est évident qu'il est parfaitement interdit à la famille et aux amis de profiter de mes confessions pour me charrier ou me chambrer à mon retour !

1ère grosse boulette, à Yalova. Nath vous en a déjà parlé dans un de ses billets. Un des problèmes en nav autour du monde, c'est le remplissage des bouteilles de gaz du bateau. Avant de partir, j'ai longuement fureter sur le net et j'ai trouvé plusieurs posts sur l'art et la manière de remplir une bouteille de gaz vide à partir d'une bouteille pleine. Cela a l'air simple, du moins lorsqu'on est pratique, qu'on se sert de sa tête et qu'on est pas trop impulsif. Avant de partir, je me suis donc fait un kit de remplissage avec lyres, raccord, robinet sans détendeur. Je me souviens de l'air surpris d'Arnaud lorsque je lui ai expliqué le principe. Il semblait un peu douter de la faisabilité du bidule. Ou de ma capacité à le mettre en œuvre sans faire sauter le bateau !

A Yalova, avant le grand départ, j'ai donc décidé de remplir une bouteille. La bouteille pleine est mise en plein soleil, la vide à l'ombre 2 mètres plus bas, je les relie avec mon raccord, j'ouvre les deux robinets et là, rien ! Le gaz ne semble pas descendre. C'est bouché me dis-je ! Allons donc voir gaiement ce qu'il se passe si je débranche la lyre du côté de la bouteille vide sans avoir fermé le robinet de la bouteille pleine. Et là, évidemment, le gaz liquide s'échappe de la lyre car il n'y a pas de détendeur, la lyre se détache de la bouteille vide et commence à jouer au cobra fou en s'agitant dans tous les sens dans le carré avec le gaz qui s'échappe. Je décide alors de rattraper la lyre à la main (sans gant of course) et je la refixe à la bouteille avec le gaz liquide qui s'échappe. Cela dure bien 10 à 15 secondes avant que je ne réussisse à la visser et à stopper la sortie du gaz. Mes deux mains sont brulées par le butane liquide et dans un état pas beau du tout ! Nath me suggère d'aller à l'hôpital mais con jusqu'au bout, je lui dis que ce n'est pas la peine et que cela passera. La journée est horrible et je ne dors pas de la nuit à cause des douleurs. Finalement, nous irons le lendemain à l'hôpital qui ne diagnostiquera que des brûlures superficielles sur 80% de la surface des mains. Je m'en tire bien et 4 semaines après, je retrouve mes petites mimines toutes jolies après avoir pelé comme un iguane !

Et vous savez quoi : j'ai recommencé 2 mois après à Agadir. Et cette fois, tout c'est bien passé ! Nath a quand même préféré quitter le bateau avant que je me lance dans l'opération de remplissage ! 

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