Blog

Plage de Pori

24 août

Aujourd'hui, c'est pique-nique sur la plage. On adooore! Il fait chaud, les eaux turquoises sont à 27°c (désolée les baulois ! ). Parties de ballon dans l'eau ; ça rigole beaucoup ! Avec les filles, j'essaie de ramasser quelques coquillages pour la pêche. Ah, la pêche...! Depuis un mois je tente de pêcher avec tous les appâts possibles mais mes tentatives ont été vaines ! Rien pour mettre sous les crocs de ma famille ! Nous programmons une partie de pêche avec les filles dans la soirée. Steph nous dépose en annexe sur la pointe de rochers face au bateau. Et youpi, on ramène 3 poissons ! Vive les bigorneaux et merci Papa pour tes conseils !

« Nath second d'Humanes ! »

Départ pour "Les petites Cyclades"

23 août

Nous longeons les magnifiques côtes sud de Naxos, l'île de Kato Koufonissi classée Natura 2000 puis Ano Koufonissi avec au loin son petit port et ses jolies plages. Nous jetons l'ancre sur la très belle plage de Pori : eau turquoise transparente, sable fin, une taverne sur la rive, quelques maisons blanches sur le coteau. Typique de la Grèce. Et enfin, nous avons trouvé un nouveau moteur pour l'annexe. On peut donc aller se balader comme on veut et aller à la plage. On en profite avant de le perdre de nouveau .....

« Nath second d'Humanes ! »

Direction Naxos

20 août 

Lever 6H30 pour une navigation vers Naxos: Qui a dit que tout était cool sur Humanes?!

Nous levons l'ancre vers 7h00 alors que les enfants dorment tranquillement. Le vent souffle toujours et la navigation s'annonce encore une fois assez remuante ! Nous arrivons au port de Naxos sous des rafales à 25/30 kts. L'accès au port est dangereux dans de telles conditions : le port est très encombré, les rochers sont proches des quais. Après discussion avec les autorités portuaires qui nous demandaient de jeter l'ancre dans le chenal, nous décidons de naviguer plus au sud vers un mouillage abrité. Nous atteignons la large baie d'Ag. Prokopios. Le paysage est magnifique : montagnes pelées, maisons blanches, ciel bleu, mer transparente. Naxos est une île tranquille où l'ambiance est plutôt familiale. Nous prévoyons donc quelques jours de farniente: Baignade, sieste, bronzette, bouquin, restau... Et Stéphane espère trouver enfin un nouveau moteur pour l'annexe Rigolant !

« Nath second d'Humanes ! »


Bye Bye Mykonos

18 août 

Nous quittons Mykonos et sa marina pourrie sans regret pour Rineia. C'est une île voisine de Delos que nous ne visiterons pas car faut bien faire des choix ! L'île est désertique. Seules quelques brebis viennent brouter (je me demande bien quoi !) à quelques mètres du rivage. Nous n'avons que le bruit du vent et du ressac contre les rochers comme compagnons. Nous aimerions bien que ce foutu meltem se calme ! Bien heureusement, malgré le vent, nous arrivons toujours à trouver un mouillage abrité de la houle et suffisamment "sécur" pour y passer la nuit. Nous restons deux jours à Miso Bay.

« Nath second d'Humanes ! »

Traversée entre Psara et Mykonos

17 Août

Au réveil, histoire de bien commencer la journée, Emma a, pour elle seule, un joyeux ballet de six magnifiques dauphins qui jouent entre les vagues à la proue d'Humanes. Emma est aux anges. Elle est pas belle la vie !

La traversée entre les deux îles est sportive : le vent se lève pour atteindre 35 kts avec des rafales à 40. La mer est bien agitée et nous aussi ! Nous sommes heureux d'arriver en fin d'après-midi à la Marina de Mykonos. Là encore, avec le Meltem qui souffle fort, l'amarrage est sportif ! Le Cap'taine et le matelot s'en sortent plutôt bien.

Le village de Mykonos avec ses maisons blanches au toit bleu ou brique se dessine au loin à 2 Nm de la marina. Nous avons hâte d'y aller et nous décidons d'y passer la soirée pour profiter des lumières du vieux port et de la ville. Nous prenons le bus. A notre arrivée, nous longeons la petite rade...sympa ! Plus nous avançons dans le village, plus la foule, les camelots, les boutiques de fringues en tout genre et de luxe envahissent les ruelles. Quel dommage ! Mykonos n'est malheureusement pas le village pittoresque de carte postale dont nous rêvions. Stéphane qui l'avait visité avec ses potes en avril en gardait un meilleur souvenir. Mykonos en été, c'est la fête toute la nuit, la queue pour les restos, la foule étouffante qui s'amasse dans les ruelles, les cartes bleues qui chauffent(!)...Bref, on arrive quand même à trouver une table dans une taverne après avoir fait la rencontre étonnante d'un pélican qui se ballade parmi les tables des terrasses et pris quelques clichés ! Nous nous sentons déjà un peu déconnectés après seulement un mois en mer...

« Nath second d'Humanes ! »

Psara, son petit port, son monastère et ses 500 âmes

9 août

Nous arrivons après une bonne journée de nav' et une bonne frayeur (cf. la page de Steph : quand on est con, on est con !) au port d'Aghios Nikolaos à Psara.

C'est une petite île balayée par les vents du Nord, caillouteuse et aride. Le port où Humanes est amarré est typique : un long quai bordé de terrasses de cafés et tavernes animées du matin au soir, des petits bateaux de pêche en bois bleu et blanc qui partent en mer à l'aube ou à la tombée de la nuit. En arrière-plan, le village est tranquille avec ses maisons blanches et bleues, ses ruelles silencieuses aux odeurs de figue. Ici, très peu de touristes pour notre plus grand bonheur, quelques mini-markets qui se ravitaillent deux ou trois fois par semaine grâce au ferry venant de Khios. Les rayons des boutiques se vident en produits frais au fur et à mesure. Sur ces îles, on apprend à être patient (gros exercice pour le Cap'taine) et à vivre avec les moyens du bord ! Impossible par exemple de trouver un tuyau d'arrosage pour remplacer notre tuyau flexible percé ; il faudra attendre au mieux Mikonos ou bien Naxos !

Malgré la quiétude qui se dégage des lieux, ça bouge pas mal sur le port et les plages jusqu'à très tard dans la soirée. Il y a d'abord les jeunes rentrés de leurs études sur l'île pour les vacances, les plus petits scolarisés sur place, les anciens qui discutent bon train bien à l'ombre, quelques plaisanciers habitués, les pêcheurs... Emma se fait d'une Emma une copine de quelques jours chez qui elle mangera pour la première fois des oursins. Elle a trouvé ça SUPER bon et nous tanne pour une pêche à l'oursin ! Elle sait maintenant reconnaître les comestibles des autres !

Nous sympathisons avec des locaux assez rapidement et nous en apprenons un peu plus sur la population de Psara. Lors de la guerre d'indépendance grecque, cette petite île aves sa flotte de marins et d'armateurs dérange l'empire ottoman. Pour faciliter une contre-attaque en Grèce continentale indépendante, le sultan décide donc de débarquer 150 navires avec plusieurs milliers d'hommes sur Psara grande de 40 km2...17 000 personnes (les iliens et des réfugiés des îles voisines comme Khios) sont massacrées ou vendues comme esclaves. Ceux qui ne veulent pas tomber dans les mains ennemies se jettent avec femmes et enfants des hauts des falaises dans la mer. Seuls quelques survivants prennent la mer et créent l'île Anti-Psara à quelques miles de là. Un monument perché sur un piton rocheux visible de notre bateau commémore ce sinistre moment (cf. la galerie photo). Passons aux choses plus drôles : on apprend aussi que le 15 août est le jour de la fête de l'île. Les festivités commencent la veille au soir au monastère de Saint Nicolas. Le jour dit, nous décidons de monter au monastère. Un habitant nous dégote un taxi et nous voilà partis pour une balade de 15 km sur les routes sinueuses de l'intérieur de l'île ! Toute la population se retrouve incontournablement au monastère pour y prier, partager le pain béni, embrasser à tour de rôle toutes les icônes de l'église et chanter de 18h00 à 6h00 le lendemain matin. Chacun amène son casse-croûte et sa thermos. les cérémonies orthodoxes nous paraissent beaucoup moins formelles que celles célébrées dans nos églises catholiques ! Nous achetons quelques sucreries typiques de Psara au stand que tiennent quelques femmes du village. Nous mangeons quelques loukoums délicieux puis nous redescendons à pied dans les odeurs de thym et d'origan avec le son des clochettes des chèvres jusqu'à ce qu' un jeune couple sympa nous prenne en stop, les enfants et moi, au grand soulagement de nos pieds et de mes jambes endolories ! Stéphane continue seul jusqu'au port pour prendre des photos soleil couchant. Le 15, c'est le jour du grand banquet sur le quai : On dîne parmi la centaine d'habitants près de deux jeunes étudiantes grecques, du prêtre orthodoxe du monastère au son d'une musique locale. Les danses se terminent vers 8h du matin !

Chaque été à Mojacar, nous avions l'habitude de prendre un petit déj en montagne pour voir le lever du soleil sur la mer. C'est un moment magique ! Nous décidons donc de perpétuer la tradition et, un matin, nous voilà partis à 6h30, thermos remplis de chocolat chaud et thé, tartines préparées par le Cap'taine , à l'escalade (un bien grand mot !) du rocher commémoratif. Le soleil se lève sur les îles grecques, on respire l'air frais iodé. Que c'est bon ! Du coup, Steph improvise avec son sérieux habituel (!) un cours de gym matinal avec les deux filles hilares ! Une pensée à nos potes Yvo, Mimi et leurs 3 poulettes avec qui nous partagions ce moment-là à Mojacar ...

Nous passons une belle semaine reposante à Psara. Hugo a même le temps de faire son baptême de plongée avec son père comme moniteur dans les eaux calmes de cette île.

« Nath second d'Humanes ! »

Je remets ça !

Ca y est.

2 semaines après ma première boulette, je remets ça. Aujourd'hui, je ne le sais pas encore mais je vais me surpasser !

Nous sommes à Lesbos, jolie petite île située au Nord de la Grèce, juste après notre sortie de Turquie. Escale charmante que nous quittons le 9 août au matin pour descendre vers les Cyclades. Les conditions s'annoncent bonnes, 15/20 nœuds de vent au portant. Nous décidons de ne pas remonter notre annexe et de la tracter. Il faut dire que j'ai pris une annexe avec un moteur de 50 kilos que je dois monter et démonter chaque fois que l'annexe est sur ses bossoirs. Le moteur est stocké dans le trappe au pied du mât et ce n'est vraiment pas facile de démonter le moteur, le porter jusqu'au pied du mât puis le déposer dans la cale.

Donc, on attache l'annexe avec une haussière de 20 mètres et on part. Gentil comme tout, le Seigneur décide de m'envoyer un petit message pour me dire que la journée risque d'être mouvementée. En effet, lors de la relevée de l'ancre, alors que je fais attention, l'haussière passe quand même sous la coque. Je le vois tout de suite, coupe les moteurs et repositionne l'haussière correctement. On repart sans aucun dégât en traînant l'annexe comme prévu. Après tout, on a vu plein de bateaux le faire, donc cela doit se faire.

Seulement, quand les conditions changent, que la mer se forme et que le vent forcit, cela peut devenir épique.

Durant l'après-midi, le vent monte à 30 nœuds et la mer commence à se former. "Comment va l'annexe ?" me demande Nath. "Tout baigne" lui réponds-je, aussi inconscient que le simple d'esprit heureux de vivre l'instant présent : grand soleil, mer formée juste ce qu'il faut et vent à 30 nœuds. En fait, derrière, cela s'apparente à du rodéo. L'annexe bondit sur les vagues, tire sur son bout et file à plus de 10 nœuds tractée par HUMANES. Et ce qui devait advenir advint. Alors que nous filons entre les fermes aquacoles avant PSARA, je me retourne et là, stupéfaction. Mon beau moteur Yamaha 20 CV à démarreur électrique avec 3 heures au compteur n'est plus. Enfin, il est toujours mais plus là. Sur une vague sans doute un peu plus forte que les autres, il s'est décroché du tableau arrière et est tombé à l'eau emmenant sa batterie de 15 kilos.

Je peste, j'enrage et je jure comme un putois de ma bêtise. Hugo avait fixé le moteur à l'annexe lorsque nous sommes arrivés à Lesbos et je n'ai pas pris la précaution de resserrer derrière lui les écrous de vissage. Nous nous retrouvons sans moteur d'annexe donc sans possibilité d'aller à terre lorsque nous sommes au mouillage, sans parler du coût du moteur perdu.

Vraiment, c'est une journée de merde me dis-je en arrivant à Psara. Mais la beauté du site nous enchante et l'accueil des insulaires nous fera oublier ce désagrément.

« Steph Cap'taine d'Humanes ! »


1ere boulette !

Jusqu'à maintenant, j'ai laissé à Nath la charge du blog. Mais là, j'ai tellement merdé que j'ai décidé d'écrire un billet. Et puis, je me suis dit que le mieux serait de créer une rubrique avec des billets que je compléterai à fur et à mesure de mes .... conneries. Car c'est certain, je n'en ferai pas qu'une de conneries durant ce périple !

Donc, on y va. Il est évident qu'il est parfaitement interdit à la famille et aux amis de profiter de mes confessions pour me charrier ou me chambrer à mon retour !

1ère grosse boulette, à Yalova. Nath vous en a déjà parlé dans un de ses billets. Un des problèmes en nav autour du monde, c'est le remplissage des bouteilles de gaz du bateau. Avant de partir, j'ai longuement fureter sur le net et j'ai trouvé plusieurs posts sur l'art et la manière de remplir une bouteille de gaz vide à partir d'une bouteille pleine. Cela a l'air simple, du moins lorsqu'on est pratique, qu'on se sert de sa tête et qu'on est pas trop impulsif. Avant de partir, je me suis donc fait un kit de remplissage avec lyres, raccord, robinet sans détendeur. Je me souviens de l'air surpris d'Arnaud lorsque je lui ai expliqué le principe. Il semblait un peu douter de la faisabilité du bidule. Ou de ma capacité à le mettre en œuvre sans faire sauter le bateau !

A Yalova, avant le grand départ, j'ai donc décidé de remplir une bouteille. La bouteille pleine est mise en plein soleil, la vide à l'ombre 2 mètres plus bas, je les relie avec mon raccord, j'ouvre les deux robinets et là, rien ! Le gaz ne semble pas descendre. C'est bouché me dis-je ! Allons donc voir gaiement ce qu'il se passe si je débranche la lyre du côté de la bouteille vide sans avoir fermé le robinet de la bouteille pleine. Et là, évidemment, le gaz liquide s'échappe de la lyre car il n'y a pas de détendeur, la lyre se détache de la bouteille vide et commence à jouer au cobra fou en s'agitant dans tous les sens dans le carré avec le gaz qui s'échappe. Je décide alors de rattraper la lyre à la main (sans gant of course) et je la refixe à la bouteille avec le gaz liquide qui s'échappe. Cela dure bien 10 à 15 secondes avant que je ne réussisse à la visser et à stopper la sortie du gaz. Mes deux mains sont brulées par le butane liquide et dans un état pas beau du tout ! Nath me suggère d'aller à l'hôpital mais con jusqu'au bout, je lui dis que ce n'est pas la peine et que cela passera. La journée est horrible et je ne dors pas de la nuit à cause des douleurs. Finalement, nous irons le lendemain à l'hôpital qui ne diagnostiquera que des brûlures superficielles sur 80% de la surface des mains. Je m'en tire bien et 4 semaines après, je retrouve mes petites mimines toutes jolies après avoir pelé comme un iguane !

Et vous savez quoi : j'ai recommencé 2 mois après à Agadir. Et cette fois, tout c'est bien passé ! Nath a quand même préféré quitter le bateau avant que je me lance dans l'opération de remplissage ! 

« Steph Cap'taine d'Humanes ! »